Les critiques :
André RUELLAN
Charles MADÉZO
René GUIGNARD
Denise DELOUCHE
Yvon EURIEULT
Jacques JACOB
Charles JULIET
Alain LE BEUZE
Brigitte LE CAM
Renée Samouël
Claire Raffenne

Au cœur d’un tableau

Un tableau, il faut se garder de vouloir l’appréhender au travers des commentaires qu’il peut éventuellement susciter. La seule manière de l’aborder, c’est de le regarder en silence, en se faisant toute réceptivité, en s’offrant à l’émotion qu’il ne manque pas d’éveiller en nous. Les tableaux de Jean-Pierre Baillet me paraissent venir de très loin. Ils me font songer à des palimpsestes, à ces pierres et ces terres cuites mises à jour par des archéologues et sur lesquelles des hommes disparus depuis des millénaires ont gravé des signes qu’on a maintenant peine à déchiffrer.

Avec gravité, ils me parlent donc du temps. Ce temps invisible, mais qui ne cesse d’user, de dégrader, de détruire ce que nous sommes et édifions. Mais tout en reproduisant les apparences de ce qui a subi son inlassable travail d’érosion, ces tableaux se dressent dans l’intention de lui faire échec, de repousser la mort, d’affirmer la vie.

Charles JULIET. écrivain
hiver 1995
extrait de « Césure n°4 » éditions Ombres et Lumières

 

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